Pascal Levy / Panthéon-Sorbonne
Évènement

Des voix au sommet sous la coupole du Panthéon

Le 29 avril 2025, la grande finale du Concours international d’éloquence de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne a rassemblé plus de 4 500 spectateurs, présents au cœur du transept nord du Panthéon ou connectés à distance. Huit finalistes, issus de parcours universitaires variés et venant de plusieurs pays, ont franchi la dernière étape de ce concours après plusieurs semaines de préparation et deux mois de compétition.

Pour cette septième édition, aux côtés de la présidente de l’université Christine Neau-Leduc, le jury réunissait l’acteur et réalisateur Jonathan Zaccaï, parrain de cette édition, l’écrivain Tahar Ben Jelloun, l’avocate Marie Dosé, la coordonnatrice de projets internationaux de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF), Cécile Auneau, le lauréat du Grand Prix de l’édition 2024, Gabriel Vatel et le président de l’association Lysias Paris 1, François Guérin.

Ensemble, ils avaient la délicate mission d’évaluer les discours et les éloges proposés par les finalistes avec une nouveauté introduite cette année : un temps de questions-réponses entre les candidats et le jury, ajoutant une exigence supplémentaire à l’épreuve.

L’effervescence des derniers instants

À une heure de la finale, l’intensité était palpable dans les coulisses. Les finalistes peaufinaient leurs éloges, répétant leurs textes et ajustant les derniers détails de leurs prestations afin de séduire le jury e le public. Rotsinasandratra Lucas Hantamalala, finaliste AUF de l’université d’Antananarivo (Madagascar) explique : « Après avoir participé en duplex depuis Madagascar à la demi-finale, être ici en présentiel change tout. La proximité avec le public et le jury, c’est un défi supplémentaire, mais aussi une chance de véritablement incarner mon discours. » En parallèle, Priscille Bollaro, concentrée sur son éloge paradoxal du sourcil, se livre à sa propre mise en scène. « J’ai toujours trouvé que les détails dans un discours sont essentiels. Le sourcil, bien qu’il semble anodin, est porteur d’une grande puissance dans la communication. C’est ce que j’essaye de mettre en avant. »

Place à l’éloquence

En ouverture de cette finale, Christine Neau-Leduc, présidente de l’université, a tenu souligner la place essentielle de l’éloquence dans le cadre universitaire. « Nous sommes ici pour célébrer le pouvoir des mots et l’art oratoire. Ce rendez-vous constitue un moment fort de la vie de l’université, une parenthèse d’universalisme où les étudiantes et étudiants se retrouvent, une fois encore, unis par une passion commune : celle de la langue française. Vous êtes le cœur battant de l’université », a-t-elle déclaré. S’en est suivi le temps des duels au cours desquels les candidats ont pu confronter leurs arguments sur des sujets imposés comme peut-on briller sans éteindre les autres ? Ou encore peut-on perdre avec honneur ? Chaque duel a permis de démontrer la capacité des finalistes à défendre avec force des positions opposées. Après ces affrontements, la soirée s’est poursuivie avec les éloges.

Les lauréats reconnus pour leur éloquence

Après plus de trente minutes de délibération au sein de la crypte du Panthéon, le jury a désigné les lauréats, mettant en valeur les talents des participants. Tahar Ben Jelloun, membre du jury a souligné que « chaque discours a été une démonstration de réflexion et de maîtrise. » Le prix Révélation 2025 a été attribué à Marianne Saghbini, étudiante à l’université de Beyrouth, qui a déclaré : « Ce concours m’a permis de développer ma voix et de me perfectionner dans cet art. » Le prix du public a été décerné à Rotsinasandratra Lucas Hantamalala : « Ce prix reconnait le travail que j’ai fourni dans ce concours et dans l’art oratoire. »  Clément Nguyen Ngoc, lauréat du prix de l’inspiration AUF, a ajouté : « Ce prix représente la conviction que l’éloquence peut inspirer et ouvrir des horizons. » Enfin, Graziella Suchey, lauréate du Grand Prix Paris 1 Panthéon-Sorbonne, a conclu : « Cette victoire m’encourage à continuer à défendre mes idées. » 
« L’éloquence ne se résume pas à des mots, mais à l’engagement et à l’émotion qu’elle véhicule. », a rappelé l’avocate Marie Dosé pour clôturer cette soirée. Avec plus de cent candidats sur la ligne de départ et plus de 8 500 spectateurs du premier tour jusqu’à la grande finale, la septième édition du Concours international d’éloquence a fait vibrer le quartier latin, des amphithéâtres de la Sorbonne aux colonnes du Panthéon.

Afin de continuer à faire vivre l’art oratoire et à mieux découvrir les candidats, un podcast sera prochainement disponible sur toutes les plateformes. Il reviendra au fil de quatre épisodes sur les temps forts de cette édition. Rendez-vous en septembre prochain...

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